La CEEAC plaide la solidarité régionale et internationale face à la situation à Uvira

La Commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) a plaidé ce mardi 16 décembre, pour «la solidarité régionale et internationale face à la détérioration de la situation humanitaire des réfugiés au Burundi», suite à l’aggravation de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), particulièrement dans la ville d’Uvira au Sud-Kivu.

Le président de ladite Commission, Ezéchiel Nibigira a lancé ce SOS à l’issue d’une visite effectuée le lundi 15 décembre sur les sites d’accueil humanitaires de Gatumba et de Buganda situés à la frontière burundaise avec la RDC, et hébergeant principalement des femmes et des enfants réfugiés.

«Les réfugiés font face à un manque criard de nourriture, d’abris, d’installations sanitaires, d’eau potable, de services de santé de base, et de la logistique pour le déplacement des sites d’accueil vers les camps (de réfugiés)», a déploré Ezéchiel Nibigira.

La CEEAC craint une aggravation de la situation humanitaire sur les sites précités, «en l’absence d’une réponse humanitaire urgente». Le diplomate Ezéchiel Nibigira appelle à une «mobilisation immédiate, coordonnée et renforcée des ressources financières, matérielles et logistiques afin de garantir une assistance humanitaire d’urgence adéquate» à Gatumba et Buganda.

Le site de Gatumba, selon des précisions de la CEEAC, «abrite environ 25.000 réfugiés, tandis que celui de Buganda en accueille près de 40.000. Ces effectifs augmentent quotidiennement au gré des nouvelles arrivées» de personnes fuyant les affrontements entre M23 et FARDC (Forces armées de la RDC).

Andreï Touabovitch