La communauté internationale au chevet de l’Inde, submergée par le Covid-19

Plusieurs pays, comme ceux de l’Union européenne, les Etats-Unis ou encore le Royaume-Uni ont promis hier dimanche leur aide à l’Inde qui est confrontée à une poussée spectaculaire du Covid-19.

Dans ce pays qui compte plus de 1,3 milliard d’habitants est confronté à une vague d’un nouveau variant du Covid-19 qui a fait 2.767 morts en 24 heures, un triste record national et un record mondial de près de 350.000 nouveaux cas en une journée.

Dans les hôpitaux, des témoins décrivent des couloirs encombrés de lits et de brancards et des familles suppliant en vain qu’on leur fournisse de l’oxygène ou une place pour leurs proches mourants. L’Inde manque de tout, de lits, d’oxygène et de médicaments.

Singapour et les Emirats arabes unis vont livrer par avion des conteneurs d’oxygène. Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils allaient « immédiatement » envoyer à l’Inde, un allié stratégique dans les efforts du président Joe Biden pour contrer la Chine, des composants pour la production de vaccins ainsi que des équipements médicaux.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré que des équipements médicaux vitaux, dont des centaines de concentrateurs d’oxygène et des respirateurs, sont en route du Royaume-Uni vers l’Inde.

L’Union européenne a quant à elle promis une « assistance » en activant son Mécanisme européen de protection civile, institué en 2001 et qui permet aux Etats membres participants de coordonner leur aide et de déployer des moyens dans le monde entier en cas de situation d’urgence de grande ampleur à laquelle ne peut pas faire face seule la protection civile d’un pays.

16.9 millions de personnes ont été contaminées en Inde depuis le début de la pandémie et plus de 192 000 en sont mortes, ce qui place le pays au quatrième rang pour le nombre des décès. Les autorités locales ont prolongé d’une semaine le confinement en vigueur à New Delhi.

La capitale, qui compte 20 millions d’habitants, est l’agglomération indienne la plus touchée par l’épidémie. Un confinement d’une semaine y avait débuté lundi dernier pour tenter d’atténuer la pression sur les hôpitaux, face à la grave pénurie d’oxygène.

Andreï Touabovitch