L’Iran accusé par Israël, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis pour l’attaque d’un pétrolier

Israël, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont accusé hier dimanche la République islamique d’Iran d’être derrière une récente attaque meurtrière contre un pétrolier en mer d’Oman, des accusations rejetées par Téhéran.

Selon l’armée américaine, qui dispose de navires dans la région, le pétrolier Mercer Street, géré par la société d’un milliardaire israélien, a été la cible jeudi d’une attaque au drone. Il naviguait sans cargaison de Dar es Salaam en Tanzanie à Fujairah aux Emirats arabes unis quand il a été pris pour cible.

Selon l’armateur Zodiac Maritime, propriété de l’Israélien Eyal Ofer, cette attaque, qui n’a pas été revendiquée, a fait deux morts, un Britannique employé par la société de sécurité Ambrey, et un membre d’équipage roumain.

Tel-Aviv, Londres et Washington ont immédiatement accusé l’Iran. Le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid a appelé à une action à l’ONU contre l’Iran. Le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a prévenu hier dimanche que Washington « se concerte avec les gouvernements dans la région et au-delà pour une réplique appropriée et imminente ».

De son côté, l’Iran nie toute implication et a déclaré hier dimanche par son porte-parole de la diplomatie Saïd Khatibzadeh qu’il n’hésitera pas un instant à défendre ses intérêts et sa sécurité nationale ».

Depuis des années, Israël et l’Iran s’affrontent directement ou indirectement au Liban, en Syrie et dans la bande de Gaza palestinienne. Ces derniers mois, cette rivalité s’est transposée en mer avec l’émergence d’une mystérieuse série de sabotages et d’attaques.

Les analystes estiment que ce bras de fer en me s’inscrit dans le cadre des tensions autour de la question du nucléaire iranien, Téhéran tentant de faire monte la pression pour obtenir un nouvel accord lui étant favorable tandis que l’Etat hébreu cherche à l’en empêcher.

Andreï Touabovitch