L’Iran lance des exercices militaires à proximité du Golfe d’Ormuz

Les forces armées de l’Iran ont entamé hier dimanche, des exercices militaires près du détroit d’Ormuz a déclaré à la télévision publique, l’amiral Mahmoud Mousavi, porte-parole de l’opération d’exercices militaires annuels «Zolfaqar-1400», précisant que cet exercice militaire sur la côte iranienne dans le golfe d’Oman a pour but de montrer la puissance militaire du pays et sa préparation pour affronter ses ennemis.

L’exercice devrait inclure des soldats, des navires, des véhicules blindés, des aéronefs avec et sans pilote, ainsi que des systèmes de missiles et de radars aux capacités offensives et défensives. Il se déroulera dans une zone couvrant un million de kilomètres carrés à l’est du détroit d’Ormuz, dans la mer d’Oman.

La partie navale de l’exercice, qui devrait durer quelques jours, se déroulera à l’est du détroit d’Ormuz et de la mer d’Oman, et dans certains secteurs de la mer Rouge. Sur le terrain, l’exercice sera mené dans la zone générale des provinces du sud-est du Sistan et du Baloutchistan, et Hormozgan, en plus des plages de Makran.

L’armée iranienne et le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne ont mené plusieurs exercices à grande échelle dans différentes parties du pays ces derniers mois, sur fond de tensions avec les Etats-Unis, de menaces israéliennes et de désaccords dans le nord-ouest de l’Azerbaïdjan voisin.

Le détroit d’Ormuz, à proximité du site des opérations et qui relie le golfe Persique au golfe d’Oman et par lequel transite environ un cinquième des exportations de pétrole dans le monde, se trouve au cœur des tensions régionales depuis des décennies.

Les tensions dans le Golfe entre les Etats-Unis et l’Iran se sont exacerbées à partir de 2018 après la sortie de Washington de l’accord sur le nucléaire sous la houlette de l’ancien président américain Donald Trump, qui a réimposé des sanctions contre Téhéran.

En retour, l’Iran a commencé progressivement à s’affranchir de l’accord de 2015 sur son programme nucléaire, avant une reprise des discussions en avril dernier, ajournées en juin après la victoire à l’élection présidentielle iranienne de l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi, mais elles devraient reprendre le 29 novembre prochain.

Andreï Touabovitch