Inde : Tata Motors fait de bonnes recettes

Tata Motors a constaté une augmentation de son bénéfice net au deuxième trimestre en rythme annuel. Ces bons résultats ne sont pas étrangers aux ventes satisfaisantes des véhicules haut de gamme.

Hier mercredi, le constructeur automobile indien a annoncé la hausse de 10,5 % de son profit trimestriel en glissement annuel. En chiffres, cela correspond à 20,75 milliards de roupies (383 millions de dollars américains) accumulés entre juillet et septembre dernier. Un an avant, Tata Motors n’avait pas dépassé les 18,77 milliards de roupies (345 millions de dollars américains). Cette performance est sans aucun doute liée aux ventes de ses marques haut de gamme, à savoir Jaguar et Land Rover. Celles-ci concentrent à elles seules la principale part des bénéfices de l’entreprise indienne, faisant même grimper son chiffre d’affaire global de 20 %, soit 8,2 milliards de dollars américains présentement. Pourtant, lorsque Tata avait déboursé 2,3 milliards de dollars américains pour les arracher à Ford en 2008, bien d’observateurs n’avaient pas prédit un bel avenir à cette transaction. N’empêche, le constructeur automobile n’a pas délaissé son volet low cost – avec, comme symbole, la Nano – et l’assemblage de ses utilitaires. Ces véhicules ont également contribué au succès trimestriel de Tata.

Nonobstant le caractère satisfaisant de ces résultats, il faut souligner que Tata s’attendait à un bénéfice plus important : les experts prévoyaient environs 25 milliards de roupies (470 millions de dollars américains). Qu’à cela ne tienne, Tata a su trouver les moyens de vaincre les difficultés du marché indien de l’automobile. En effet, un certain ralentissement est apparent, les acheteurs étant freinés par des crédits très couteux et la flambée du prix du carburant. A ces aléas, le constructeur automobile s’est déjà préparé : très prochainement, il va lancer de nouvelles versions de ses modèles actuels.

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus

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