France : Entre nucléaire et énergie verte

nucleairePour les défenseurs d’une énergie verte, l’arrêt inattendu dernièrement d’un réacteur non-endommagé du système de refroidissement dans la centrale de Fukushima repose la question du nucléaire et de ses alternatives. Cependant, la cour des comptes vient juste de publier un rapport estimant que les énergies vertes coûteraient trop cher à la collectivité qui a voulu en faire l’expérience.

Pour le solaire par exemple, la cour va jusqu’à évaluer un coût 11 fois supérieur à celui du nucléaire. Celle-ci aurait coûté près de 3,6 milliards d’euro aux deniers publics alors que sa participation à l’électricité nationale ne se limite qu’à 0,7%. L’éolienne qui était pour certains la clé de voûte financièrement s’est avéré coûté également plus cher, 20 à 100% plus cher. Pour enfoncer le clou, le document ajoute que malgré leurs coûts très élevés, la performance des énergies renouvelable reste inférieure comparée au nucléaire. Avec le rythme actuel, la contribution au service public de l’électricité versée par le contribuable à travers sa facture coûtera 8 milliards d’euro à l’horizon 2020. Or, la France est loin d’avoir atteint ses objectifs en matière d’énergies vertes et ses résultats ne sont pas près de l’encourager. Pour se constituer une majorité solide et des alliances dans le paysage politique de l’hexagone, les socialistes s’étaient allié aux verts et avaient marqué le coup sur l’importance d’un désengagement progressif du nucléaire. Et pourtant, c’est la forme d’énergie que la France maîtrise le mieux, sans compter son avantage comparatif en termes de coût.

Par ailleurs, ce n’est pas en pleine tempête de crise économique qu’on opère de changement radical dont l’impact réel sur la santé économique du pays n’est pas maîtrisé. A la lecture du rapport, il ressort et sentiment de déception, les retombés sociaux et économiques prévu sont loi d’avoir été atteint et ne sont pas à la hauteur des coûts investis. Néanmoins, les dangers du nucléaire restent réels et le risque d’une catastrophe comme celle de Tchernobyl ou Fukushima mériterait peut être des tels efforts.

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus

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