La Malaisie contre l’étiquetage de ses produits

La Malaisie a invité le gouvernement français, en tant que partenaire commercial, à ne pas continuer à avoir recours à la mention « Sans huile de palme » portée sur l’étiquette de certains produits alimentaires.

palmeSelon le président du Conseil national des producteurs d’huile de palme de Malaisie, le Dr Yusof Basiron, dont le pays est le deuxième producteur mondial d’huile de palme, cet étiquetage est « discriminatoire et injuste ». M. Basiron a fait remarquer que seules la France et la partie francophone de la Belgique apposent cette étiquette, notamment sur des petits gâteaux, les pâtes à tartiner, des plats préparés et autres.

En juin dernier, le ministre malaisien des Plantations et des Matières premières, Douglas Uggah Embas, avait déjà dénoncé l’étiquette « sans huile de palme » dans une lettre adressée à ses homologues français de la Santé, Marisol Touraine, et des Finances, Michel Sapin, en leur demandant de prendre des mesures pour faire cesser l’usage de cette mention. Il avait également pris soin de relever que cet étiquetage contrevenait, par ailleurs, à la nouvelle réglementation de l’Union Européenne qui exige que la nature des matières grasses soit précisée sur les étiquettes.

Mardi dernier, le président du Conseil national des producteurs d’huile de palme de Malaisie a lancé à son tour un appel aux autorités de l’Hexagone à prendre en considération l’impact que l’utilisation de cet étiquetage peut avoir sur les exportations d’huile de palme malaisiennes, d’autant plus que les deux pays entretiennent d’importants échanges commerciaux. En effet, « la Malaisie tire 10% de ses revenus de l’exportation d’huile de palme et une baisse des ventes extérieures ne restera pas sans effet sur les capacités d’importation du pays », a indiqué M. Basiron à l’Agence France Presse.

Andreï Touabovitch

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