la Russie au pied du mur pour un dopage organisé avéré

RUSSIA-IAAFLa Russie a rejeté hier mardi les accusations de dopage et de corruption qui l’accablent, promettant des réponses rapides, craignant d’être bannie des Jeux Olympiques de 2016, alors que le scandale menace de s’étendre à d’autre pays et d’autres disciplines sportives.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a jugé « infondées » ces accusations et la Fédération russe d’athlétisme a annoncé qu’elle soumettrait très bientôt à l’IAAF, la Fédération internationale, un document sur son programme antidopage et les étapes concrètes de sa mise en œuvre.

L’Agence Mondiale Antidopage (AMA), a publié lundi dernier un rapport explosif qui accuse la Russie de « dopage organisé » de ses athlètes. Le pays a jusqu’à la fin de la semaine pour répondre à ces révélations, à défaut de quoi, il risque une suspension de toute compétition en athlétisme, dont les Jeux Olympiques de l’année prochaine qui doivent se dérouler à Rio de Janeiro, au Brésil.

Malgré le soutien inattendu du CIO (Comité International Olympique) qui a estimé n’avoir aucune raison de mette en doute la crédibilité des contrôles antidopage lors des Jeux Olympiques d’hiver que la Russie a organisés l’année dernière à Sotchi, l’étau se resserre autour du pays. L’IAAF a programmé dès vendredi une réunion de son Conseil, son gouvernement, pour statuer sur une éventuelle suspension de la Fédération russe. Les instances australiennes et britanniques de l’athlétisme ont d’ores et déjà plaidé en faveur de cette solution radicale. L’AMA a également retiré l’accréditation du laboratoire de Moscou et le CIO a suspendu provisoirement Lamine Diack, membre honoraire de l’institution et ancien président de l’IAAF, soupçonné d’avoir reçu de l’argent en contrepartie de la couverture de pratiques dopantes, principalement en Russie.

Selon le rapport établi par la commission indépendante de l’AMA, le scandale pourrait bien s’étendre à d’autres pays. Sont particulièrement exposés les pays où le régime est fort, comme la Chine, mais également le Kenya. Le scandale pourrait également s’étendre à d’autres sports comme la natation, le ski de fond ou encore l’aviron.

Andreï Touabovitch

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