L’Inde opposée à l’extension du service «Street view» de Google

inde-street-viewLe ministère indien de l’Intérieur a rejeté une demande de Google d’étendre son service «Street view» en Inde, par craintes pour la sécurité nationale, a annoncé vendredi un porte-parole du ministère indien.

Cela fait plusieurs mois que le géant américain a introduit une demande auprès de New Delhi, pour l’autorisation de son service de navigation virtuelle en Inde, qui permet de visionner des images à 360 degrés des rues, des monuments et des espaces naturels.

Bien que ce service soit déjà disponible pour quelques lieux d’intérêt touristique dans le pays comme le Taj Mahal à Agra, les autorités redoutent son extension au reste du pays pour des raisons de sécurité nationale.

Selon le quotidien anglophone The Hindu, l’avis défavorable du ministère de l’Intérieur est dû à une alerte du ministère de la Défense qui estime que le fait que le service ne peut pas être contrôlé après son lancement représente un risque pour la sécurité nationale.

En Inde, avec plusieurs conflits territoriaux avec les pays voisins, notamment dans la région du Cachemire disputée avec le Pakistan, les cartes géographiques sont un sujet sensible.

Les autorités craignent que les terroristes puissent utiliser le service pour prendre connaissance de la topographie des lieux. Une nouvelle loi devant encadrer «l’information géo-spatiale» doit entrer en vigueur cette année et devrait débloquer la situation. La décision finale du gouvernement indien sur cette question, devrait intervenir en fin d’année.

«Street view» de Google a été lancé aux Etats-Unis en 2007 et a permis depuis lors, de photographier les destinations les plus reculées de la planète telles que la forêt amazonienne, l’Antarctique ou encore la toundra canadienne.

Pour la firme américaine, l’Inde, avec ses 1.2 milliard d’habitant dont seulement un quart sont connectés à Internet, représente un immense marché potentiel.

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *