D’après le centre de réflexion britannique The Economist Intelligence Unit (EIU), les Etats-Unis sont devenus, au cours de l’année dernière, une démocratie «imparfaite», la population américaine ayant moins confiance dans le fonctionnement de leurs institutions.
Ce centre de réflexion, dont l’indice des démocraties est considéré comme un outil de référence, vient de publier son étude qui répartit 165 Etats en quatre catégories, à savoir les démocraties (19 pays), les démocraties imparfaites (55 pays), les régimes hybrides (40) et les régimes autoritaires (51).
«On observe le même phénomène partout, mais surtout dans le monde occidental. La perte de confiance envers les gouvernements, les institutions, les partis politiques et les médias s’inscrit dans une société de plus en plus polarisée», a estimé Erik van der Marel, professeur au Centre européen d’économie politique internationale à Bruxelles.
Ce dernier explique ce constat par divers facteurs dont « l’ouverture des frontières, la globalisation économique, les bouleversements technologiques, l’immigration et le renforcement des inégalités ».
De son côté, l’EIU estime que la défiance des citoyens américains envers leurs institutions provient des inégalités de richesses croissantes, des blocages au niveau du Congrès, de la crise financière et des fermetures partielles des administrations fédérales. L’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis est le reflet d’une grande insatisfaction politique.
L’évaluation du fonctionnement politique des Etats a été effectuée sur base d’une soixantaine de critères regroupés en cinq catégories, en l’occurrence le processus électoral et le pluralisme, les libertés civiles, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique et la culture politique.