Depuis hier jeudi 22 mars, la communauté internationale continue à condamner la mutinerie qui vient de renverser les institutions maliennes. Après la France, l’Union Européenne et l’Union Africaine, l’ONU a exprimé sa désapprobation à l’égard du nouveau pouvoir de Bamako.
C’est Lyall Grant, l’ambassadeur britannique à l’ONU et actuel président du conseil, qui a lu une déclaration au nom des 15 pays membres qui « condamnent fermement » ce coup d’Etat : ils exigent aux insurgés de « garantir la sécurité du président Amadou Toumani Touré et de regagner leurs garnisons ». Le Conseil demande également « la libération de tous les responsables maliens détenus » et enjoint « toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à éviter la violence et à rester calme ». Quant la France, elle a demandé, par le biais de son ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, « le rétablissement de l’ordre constitutionnel, des élections … le plus vite possible ». La chef de la diplomatie de l’Union Européenne, Catherine Ashton, a appelé « toutes les parties à faire preuve de responsabilité et de retenue, afin d’assurer le respect des vies humaines, des libertés fondamentales et de l’intégrité du Mali ».
Dans ces conditions, les mutins ne peuvent s’attendre à aucun soutien. Jean Ping, le président de la Commission de l’Union Africaine, a même rappelé « la politique de tolérance zéro de l’Afrique pour tout changement anticonstitutionnel ». Un avis partagé par la France, qui, depuis hier, a arrêté toute coopération avec le Mali. De même, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement ont aussi décidé de suspendre leur aide en faveur du pays ouest-africain.