L’Afrique du Sud, premier importateur africain du pétrole iranien, couvre de cette manière en moyenne plus d’un quart de ses besoins pétroliers. Le brut en provenance d’Iran alimente 20 % de l’activité d’une de ses raffineries implantée au sud de Johannesburg.
Mais le pays le pays se sent obligé de tenir compte des sanctions américaines et européennes qui planent sur cet or noir. Ainsi, l’Afrique du Sud a entamé plusieurs discussions afin de chercher d’autres alternatives pour aider à une éventuelle rupture. Selon la chambre de commerce sud-africaine, il y a une diminution sur les importations du pétrole iranien au profit d’une augmentation sur les importations du brut provenant du Qatar, d’Arabie saoudite, du Bahreïn et du Koweït, et les chiffres le prouvent.
Les importations de brut iranien ont atteints seulement 6 ,2 millions de rands (806 200 dollars) en janvier 2012. Mais, la moyenne mensuelle de 2011 était de 2,2 milliards de rands (290 million de dollars US). En comparaison, les importations pétrolières en provenance du Qatar ont grimpé à 1,76 milliard de rands (230 millions de dollars) en janvier, à partir d’une moyenne mensuelle de 0,3 milliard (40 millions de dollars) en 2011. Parallèlement, les importations de brut en provenance de l’Arabie Saoudite et du Koweït ont également augmenté.
Cette attitude du gouvernement sud-africain face aux possibles sanctions américaines et européennes sur le pétrole iranien a attisé la colère des syndicats. Pour ceux-ci, les reproches adressés à l’Iran sont sans fondement. Les Etats-Unis et l’Union Européenne pensent que les revenus du pétrole pourraient servir à financer des programmes nucléaires.