Des dizaines de milliers de manifestants sud-africains sont descendus mercredi, dans les rues de Pretoria, à un appel de l’opposition, pour réclamer la démission du président Jacob Zuma, dont l’impopularité ne cesse de croître.
Quelques jours après une série de manifestations dans plusieurs villes du pays, c’est une nouvelle démonstration de force qu’a réussi l’opposition. Tout en scandant notamment «Zuma doit partir», les contestataires ont convergé vers le siège du gouvernement.
«Vous êtes venus en nombre et vous avez envoyé un message fort», a lancé Julius Malema, leader des Combattants économiques de la liberté (EFF), affirmant à l’adresse des manifestants, que «nous sommes unis pour reprendre le contrôle de notre beau pays».
Depuis des mois, le président sud-africain est empêtré dans divers scandales de corruption. Il a encore un peu plus mécontenté une bonne partie de l’opinion sud-africaine en procédant le 30 mars dernier à un remaniement ministériel controversé, lors duquel le ministre des Finances Pravin Gordhan, respecté pour son intégrité, a été démis de ses fonctions.
La semaine dernière, le dirigeant sud-africain a traité de « raciste » la défiance qui le vise, bien que l’ensemble des ethnies, confessions et cultures y aient pris part. « Si on me demandait de quitter mes fonctions dès demain, je le ferai », a déclaré M. Zuma mercredi lors d’une cérémonie pour les 75 ans de l’ANC. « Mais je resterai un membre de l’ANC jusqu’à ma mort », a-t-il conclu.