L’UA plaide pour une action internationale urgente en faveur de la stabilité au Mali

Dans un communiqué au ton expressif publié ce dimanche 9 novembre, la Présidence de la Commission de l’Union Africaine (UA) s’est montrée solidaire avec le Mali dans la crise sécuritaire qu’il traverse depuis septembre 2025, suite à un blocus imposé par des groupes terroristes djihadistes sur les approvisionnements du pays en carburants.

La Commission de l’UA se dit profondément préoccupée par la «détérioration rapide de la situation sécuritaire au Mali où des groupes terroristes ont imposé un blocus, interrompu l’accès aux biens essentiels, et aggravé de manière dramatique la crise humanitaire pour les populations civiles».

L’UA condamne «fermement les attaques ciblant des civils innocents ayant entraîné des pertes humaines inacceptables et amplifié l’instabilité dans les zones affectées» par ce blocus djihadiste ayant entrainé une pénurie des carburants et paralysé plusieurs activités socio-économiques dans le pays.

La Commission de la plus grande institution panafricaine a tenu dans la foulée à réaffirmer «sa solidarité avec le gouvernement et le peuple maliens, ainsi qu’avec les familles des victimes» des actes de violence des groupes armés, réitérant l’engagement de l’UA en faveur «de la paix, de la sécurité et du développement dans le Sahel».

L’UA a par ailleurs condamné «les enlèvements récemment survenus de trois ressortissants égyptiens au Mali, et appelle à leur libération immédiate et inconditionnelle».

Face à cette crise sécuritaire qui perdure au Mali, l’Union africaine l’UA a plaidé par la voix de son commissaire, Mahmoud Ali Youssouf, pour une «réponse internationale forte, coordonnée et cohérente pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent au Sahel».

Le patron de la Commission de l’UA a aussi appelé dans cette optique, à un «renforcement de la coopération, du partage de renseignements et du soutien technique et financier aux Etats confrontés à ces menaces, conformément au communiqué de sa 1304è réunion ministérielle du 30 septembre 2025».

En dépit de la mobilisation du pouvoir exécutif de Transition au Mali, le pays peine depuis septembre 2025, à sortir de la crise des carburants que lui impose des djihadistes du JNIM, occasionnant de graves répercussions sur toutes les strates de la vie socio-politique et économique du pays.

Andreï Touabovitch