La Belgique n’autorisera pas de référendum turc sur la peine de mort

Le gouvernement belge n’entend pas permettre aux Turcs résidant en Belgique de prendre part au référendum qu’Ankara pourrait organiser sur le rétablissement de la peine capitale en Turquie.

«Je ne le tolèrerai pas !», a déclaré samedi dernier, le Premier ministre belge, Charles Michel dans une interview accordée à la RTBF. «Il s’agit d’un sujet inacceptable à mes yeux», a-t-il poursuivi, ajoutant dans la foulée, que son pays étudierait les «possibilités juridiques» afin d’empêcher la tenue d’un tel référendum dans le Royaume de Belgique.

Par ailleurs, les formations politiques flamandes de la majorité fédérale – le CD&V, la N-V A et l’Open Vld – avaient indiqué samedi matin, de manière conjointe, ne pas être favorables à ce que les Turcs résidant en Belgique prennent part à cette consultation.

Tout récemment, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait dit envisager de soumettre à référendum le rétablissement de la peine capitale dans son pays. Ce qui, de l’entendement de l’Union Européenne (UE), est synonyme d’arrêt total et définitif de toute discussion d’adhésion de la Turquie à l’UA, où les Etats membres sont interdits de recourir à la peine de mort.

Pour rappel, les Turcs étaient appelés, le 16 avril dernier, à se prononcer lors du référendum sur l’élargissement des pouvoirs présidentiels. Au terme de cette consultation, le «oui» l’a remporté par 51,4 % des suffrages. Il est à noter que 75 % des Turcs de Belgique avaient voté pour l’élargissement des pouvoirs de la présidence en Turquie.

Andreï Touabovitch

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