Le président iranien Hassan Rohani a été pris à partie hier dimanche par des mineurs en colère, dans une rare démonstration de force contre le plus haut responsable élu au pays, au moment où il quittait la mine privée d’Azad Shahr dans le nord de l’Iran, où 26 mineurs ont été tués dans une explosion survenue mercredi dernier.
Les médias iraniens et les réseaux sociaux ont relayé des vidéos et des photos sur lesquelles on voit la voiture du président Hassan Rohani bloquée pendant quelques minutes par des mineurs en colère qui frappent le véhicule à coups de pied et de poing. Les mineurs ont dénoncé leurs conditions de travail et de sécurité, et les médias iraniens affirment que leur salaire n’a pas été versé pendant des mois.
Cet incident intervient à dix jours des élections présidentielles du 19 mai prochain, auxquelles, le président Rohani se présente pour un second mandat de quatre ans. Il était venu pour exprimer son soutien aux mineurs, après l’effondrement de la mine mercredi suite à une explosion. Neuf mineurs sont toujours portés disparus en plus des 26 autres qui ont perdu la vie dans cet incident.
La situation des classes défavorisées et le chômage, qui a fortement augmenté ces dernières années en Iran, au point de toucher aujourd’hui 12,4% de la population active et 27% des jeunes, sont devenus les principaux thèmes de la campagne électorale.
Six candidats sont en lice, trois du côté réformateur et modéré et trois autres dans le clan des conservateurs, dont les candidats promettent en cas de victoire, une augmentation des aides aux plus pauvres et des millions d’emplois.