l’ex-président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva a comparu mercredi durant environ cinq heures, devant le juge anti-corruption Sergio Moro au tribunal de Curitiba.
L’ancien président du Brésil devait se défendre d’accusations selon lesquelles il aurait reçu comme pot-de-vin un appartement situé dans une station balnéaire.
«Je n’ai jamais sollicité et je n’ai jamais reçu le moindre appartement», a déclaré Lula au cours de l’interrogatoire. Pourtant, les procureurs pensent que l’ex-dirigeant aurait joui de faveurs à hauteur de près d’un million d’euros (1,1 million de dollars) de la part d’OAS, société de BTP impliquée dans cette affaire.
« Je ne veux pas être jugé sur des interprétations mais sur des preuves. Ils n’ont pas présenté le moindre document qui prouve que l’appartement m’appartient », a soutenu celui qui a été chef d’Etat brésilien entre 2003 et 2010 après l’audience, lors d’un discours devant plusieurs milliers de ses partisans.
Il faudra patienter plusieurs semaines pour connaître le verdict de ce procès. Au cas où l’ancien président brésilien est reconnu coupable et que cette décision est confirmée en appel, il risque d’être condamné à une peine de prison et sera dans l’incapacité de se présenter au scrutin présidentiel de 2018.
Lula fait l’objet de cinq procédures judiciaires relatives à l’opération « Lavage express ».
Cette enquête a mis en exergue un réseau tentaculaire de corruption mis en place par des entreprises du BTP de sorte à truquer automatiquement les marchés publics, dont ceux de la compagnie pétrolière publique Petrobras.