Le ministre vénézuélien de la Défense, le général Vladimir Padrino Lopez a annoncé hier mercredi à la télévision d’Etat VTV, avoir «ordonné le transfert de 2.000 soldats et 600 agents des opérations spéciales» dans l’Etat de Tachira, dans l’ouest du pays, qui a subi des pillages et des attaques.
Le ministre de la Défense a dit agir à la demande du président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro. Celui-ci venait d’accuser des «paramilitaires» d’avoir voulu attaquer une unité militaire dans la ville de La Grita, toujours dans l’ouest, après que des dizaines de commerces aient été saccagés et deux commissariats incendiés à Tachira, dans la nuit de mardi à mercredi.
Dans d’autres régions du Venezuela, à l’est de Caracas, à San Antonio Los Altos, des barricades ont été dressées par des manifestants encagoulés.
Le ministre de la Défense a qualifié ces manifestations d’actions subversives qui virent déjà à l’insurrection armée. Les premiers militaires appelés en renfort, ont débarqué à Tachira, dans la nuit de mercredi à jeudi.
Mardi, le chef de l’Etat Maduro avait une nouvelle fois, prolongé l’état d’urgence économique, en vigueur depuis janvier 2016, qui lui permet de restreindre les «garanties» constitutionnelles et de prendre des mesures spéciales d’«ordre social, économique, politique et juridique».
La vague de manifestations à laquelle le président vénézuélien est confronté depuis début avril, vient de faire une 43ème victime. Il s’agit d’un adolescent de 15 ans dont le décès a été annoncé hier mercredi.
La population, qui réclame le départ du président Nicolas Maduro et de son staff, proteste contre la profonde crise économique et sociale dans le pays aggravée par la chute des cours du pétrole générant une forte pénurie d’aliments et de médicaments dans le pays qui se trouve confronté à l’inflation la plus élevée au monde et à une criminalité incontrôlable.