L’inscription des candidats à la Constituante voulue par le président Nicolas Maduro a commencé hier mercredi, en dépit de l’opposition vénézuélienne qui y voit une manœuvre dilatoire du pouvoir.
La télévision d’Etat VTV a lancé mardi soir un appel à s’inscrire aux candidats et candidates à l’Assemblée nationale constituante qui doit compter 545 membres lors d’un scrutin prévue fin juillet.
Pour le président Maduro, le processus de constituante lancé la semaine dernière est un moyen d’affronter la grave crise politique, économique et sociale qui affecte son pays.
Mais ce point de vue n’est pas partagé par les leaders de l’opposition qui y voient une simple manœuvre du successeur d’Hugo Chavez, pour se maintenir au pouvoir.
L’opposition a annoncé qu’elle ne participerait pas à l’Assemblée constituante et considère comme «frauduleux» le système prévu pour désigner les membres de l’Assemblée.
Elle accuse le président de vouloir y faire élire ses partisans lors du scrutin afin de contrôler la future assemblée. Henrique Capriles, l’un des principaux dirigeants de la coalition d’opposition (MUD), a prévenu que toute inscription d’un anti-chaviste (du nom du défunt président) serait considérée comme une « trahison ».
L’opposition vénézuélienne exige le départ du président Nicolas Maduro et organise des manifestations depuis bientôt trois mois. Le Venezuela a vu son économie s’effondrer avec la chute des cours du brut, qui est la source de 96% de ses devises. Stimulée par les pénuries, l’inflation est devenue incontrôlable à 720% cette année selon le FMI. Et la monnaie nationale, le bolivar, a dévissé hier mercredi de 64.13% face au dollar.