Les autorités sud-africaines ont dévoilé jeudi 15 juin dernier un nouveau code minier. Attendu depuis plusieurs années, ce texte exige désormais aux compagnies de ce secteur de relever la proportion de leur actionnariat noir.
Cette disposition a immédiatement entraîné la chute des cours à la Bourse de Johannesburg.
De l’avis du ministre sud-africain des Ressources minières, Mosebenzi Zwane, le nouveau code minier va donner lieu à un changement sans précédent en Afrique du Sud.
De nos jours encore, le secteur minier est majoritairement sous le contrôle de la minorité blanche d’Afrique du Sud. Il est question de rectifier les inégalités du passé, d’après Zwane.
Ainsi, ce nouveau cadre impose, entre autres, aux entreprises désireuses d’acquérir de nouveaux droits de prospection de disposer d’un capital détenu à plus de 50 % par des Noirs. Les sociétés disposeront d’un délai d’un an pour se conformer à la nouvelle législation, a ajouté le ministre de tutelle.
Comme il fallait s’y attendre, la présentation du nouveau code minier a eu un impact immédiat sur les marchés financiers. Le rand sud-africain a perdu 2 % de sa valeur par rapport au dollar américain, alors qu’un bon nombre de sociétés minières se retrouvaient dans le rouge.
A ce propos, certaines compagnies minières ont déploré ne pas avoir été consultées, affirmant que ces objectifs étaient simplement irréalistes en si peu de temps.
De son côté, la Chambre des mines, à laquelle sont affiliées 90 % des sociétés du secteur, a rejeté le nouveau texte, disant, dans la foulée, son intention de saisir la justice.