Le Koweït a ordonné l’expulsion d’une quinzaine de diplomates iraniens à la suite de la condamnation de membres d’une cellule «terroriste» pour leurs liens avec Téhéran, a révélé une source gouvernementale koweïtienne.
Les autorités koweïtiennes ont également ordonné la fermeture des missions «militaire, culturelle et commerciale» iraniennes à Koweït City.
Le tiers de la population koweïtienne est chiite. Cette minorité religieuse se dit régulièrement victime de discrimination sur le plan politique. Aussi plaide-t-elle toujours pour des droits, ce à quoi le pouvoir oppose constamment une fin de non-recevoir.
De l’avis du gouvernement koweïtien, l’Iran chiite est à l’origine des troubles. La Cour suprême du Koweït vient de condamner le dirigeant d’une « cellule terroriste » à la prison à perpétuité et 20 de ses membres à différentes peines d’emprisonnement pour leurs rapports avec Téhéran et le Hezbollah libanais. La justice koweïtienne les a aussi condamnés pour avoir prémédité des attaques.
En outre, Koweït City a demandé de « réduire le nombre de diplomates travaillant pour la chancellerie iranienne, la fermeture de ses missions annexes et le gel des réunions des commissions mixtes » de coopération. Ainsi, une quinzaine de diplomates irakiens ont été invités à plier bagage.
Cette tension éclate en pleine crise entre, d’un côté, les pays du Golfe et l’Egypte et, de l’autre, le Qatar. Ce dernier pays est notamment accusé d’être trop proche de l’Iran. Le Koweït est l’un des principaux médiateurs dans cette crise.