Dès le mois de juillet prochain, la China P&I Club, leader des assurances dans le secteur maritime, n’assurera plus des services pour les navires transportant du pétrole iranien.
Les temps deviennent durs pour l’Iran et son pétrole. Peu à peu, Téhéran est isolé par les entreprises internationales. Tout cela, à cause des sanctions américaines et européennes, lesquelles planent sur quelconque pays qui commercerait avec l’Iran. Aussi, des responsables de The China P&I Club ont confié à Reuters que l’assureur chinois va arrêter toute collaboration avec des pétroliers provenant d’Iran. Une décision qui changera complètement les donnes, vu que cet assureur a notamment comme membres la Sinotrans, une grande compagnie chinoise spécialisée dans la gestion des expéditions, de l’affrètement et de la flotte, et la China Océan Shipping (COSCO), géant chinois du transport maritime à travers le monde. En effet, l’option qu’a prise la China P&I était inévitable. A partir de juillet, les assureurs et réassureurs européens ne pourront plus indemniser les pétroliers transportant du brut iranien. Cette réalité ne tardera pas à toucher leurs homologues d’autres continents.
La Chine a donc de gros soucis à se faire. Car elle est la première consommatrice du pétrole iranien. Ses raffineries risquent donc de connaître une pénurie. De même, les autres puissances émergentes comme l’Inde et la Corée du Sud sont également en difficulté en matière d’approvisionnement pétrolier. Cette situation n’a pas tardé à avoir une incidence sur le prix du pétrole. Depuis début 2012, il a augmenté de 14 % : hier jeudi, le baril de Brent se vendait à plus de 123 dollars américains tandis que celui de WTI à plus de 102 dollars. Et, il n’a pas encore fini de grimper.