Nombre de réfugiés d’origine haïtienne qui craignent d’en être expulsés des Etats-Unis, depuis l’élection du président Donald Trump, ont fui le sol américain en direction du Canada, où le stade olympique de Montréal a été réquisitionné ce mercredi pour les accueillir dans l’urgence.
Depuis plus d’une semaine, les arrivées au Canada de nouveaux réfugiés en provenance des Etats-Unis ont subitement augmenté. La plupart de ces personnes sont de nationalité haïtienne.
D’après le président du Syndicat canadien des douanes et de l’immigration, Jean-Pierre Fortin, «500 demandeurs d’asile ont traversé la frontière» non loin du poste des douanes de Lacolle, dans le sud du Québec, au cours de la seule journée du mardi 1er août. 90 % de ces nouveaux arrivants sont Haïtiens selon la même source.
Ces Haïtiens qui craignent que leur Statut de protection temporaire (TPS) aux Etats-Unis soit révoqué, ont donc pris la direction du Canada pour y trouver refuge. Ce TPS avait été accordé à environ 60.000 ressortissants haïtiens à la suite du séisme de 2010, avant d’être prolongé le printemps dernier de six mois par le gouvernement Trump. Normalement, il devrait se terminer en fin 2017.
Une des plus grandes communautés haïtiennes au monde vit dans la province canadienne du Québec et, plus précisément, à Montréal.
Un premier bus est arrivé mercredi au stade olympique de cette ville, avec près de 40 personnes, dont plusieurs enfants. Selon le maire de Montréal, Denis Coderre, 2.500 réfugiés ont traversé en juillet la frontière terrestre au sud du Canada.