La Chambre brésilienne des députés a décidé mercredi d’empêcher le renvoi du président Michel Temer devant la Cour Suprême pour y comparaître.
Les accusations de «corruption passive», «obstruction à la justice» et «participation à une organisation criminelle» dont faisait l’objet le dirigeant brésilien seront donc abandonnées.
L’opposition n’a pas pu réunir les deux tiers de suffrages exprimés nécessaires pour mettre en accusation le chef d’Etat brésilien. Seulement 227 députés se sont prononcés en faveur de la motion, contre 263 autres voix défavorables.
Le revers de l’opposition a tout de même mis en exergue certains éléments qui pourraient avoir de l’impact sur la suite du mandat du président brésilien.
En effet, il n’y a eu que 36 voix d’écart entre les élus ayant voté pour et ceux ayant voté contre. Ce qui révèle une difficulté à rassembler une majorité au sein du Parti de la sociale démocratie, qui est la principale formation politique de la coalition présidentielle. Cette situation pourrait avoir des conséquences sur les prochaines réformes portées par Michel Temer, entre autres en matière économique.
Mais, au terme de ce scrutin, le principal intéressé a balayé d’un revers de la main cette hypothèse, affirmant qu’il va poursuivre la mise en œuvre de ses grands projets. «Il est temps désormais d’investir dans notre pays. Le Brésil est prêt à renouer avec la croissance», a lancé le président brésilien.