L’ancien chef d’Etat brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva a comparu mercredi pour la deuxième fois, devant le juge anti-corruption du tribunal de Curitiba (sud), Sergio Moro qui lui avait déjà, infligé une peine de près de dix ans de réclusion dans une autre affaire.
A l’heure actuelle, Lula fait l’objet de six procédures judiciaires et est donc sous la menace de diverses condamnations. Ce qui pourrait mettre à mal son ambition de reprendre les commandes du Brésil.
La semaine dernière, l’icône de la gauche a été éclaboussée par les révélations de son ancien ministre des Finances, Antonio Palocci. Arrêté il y a un an puis condamné à 12 ans de prison, ce dernier a indiqué, lors de son interrogatoire par le juge Moro, que l’ex-président brésilien avait passé «un pacte de sang » entre sa formation politique et l’entreprise Odebrecht, plaque tournante d’un vaste scandale de corruption dans le pays.
Le juge pourrait se servir de ces nouvelles informations pour soutenir les accusations dont Lula fait l’objet dans l’affaire pour laquelle il a comparu ce mercredi.
D’après les procureurs, Odebrecht a acheté un terrain pour l’Institut Lula à Sao Paulo et mis à la disposition des proches de la même personnalité politique un terrain dans la localité voisine de Sao Bernardo do Campo, en contrepartie d’avantages dans l’attribution de marchés avec la compagnie pétrolière publique Petrobras.
« Les faits rapportés sont réels », a indiqué M. Palocci, des propos que l’ex-président Lula a rejetés ce mercredi.