Un magistrat de la Cour suprême du Brésil a autorisé les procureurs fédéraux d’ouvrir une enquête sur le président Michel Temer dans le cadre d’une affaire de corruption présumée relative à un décret régulant l’activité portuaire.
Le juge Roberto Barroso de la Cour suprême brésilienne a donné son feu vert à la tenue d’investigations se basant sur la mise sur écoutes téléphoniques de Rodrigo Rocha Loures, un ancien conseiller du chef d’Etat brésilien, pendant que le gouvernement préparait un nouveau décret censé encourager les investissements dans le domaine portuaire.
Ce texte porte notamment de 25 à 35 ans la durée de concession des installations portuaires à des opérateurs privés, renouvelable une seule fois.
En dehors de ce dossier, le dirigeant brésilien est empêtré dans une autre affaire similaire. Dans un rapport rendu public lundi dernier, la police fédérale le met en cause, de même que nombre de ses conseillers au sein du Parti du Mouvement Démocratique Brésilien (PMDB), dans de possibles actes de corruption active et passive, fraudes et autres délits leur ayant permis de détourner plus de 31 millions de réals (près de 8,8 millions de dollars).
Le mois dernier, dans le cadre d’une autre affaire de corruption présumée, Michel Temer a échappé à une mise en examen, les élus s’étant prononcés contre cette procédure réclamée par le procureur général du Brésil, Rodrigo Janot. Le président brésilien était soupçonné d’avoir illégalement touché jusqu’à 38 millions de réals (11 millions de dollars) de la part du groupe agroalimentaire JBS.