L’opposition vénézuélienne a affiché mardi la plus grande réserve à participer ce mercredi, en République dominicaine, à une nouvelle rencontre avec des représentants du gouvernement pour renouer le dialogue politique entre les deux camps.
La coalition de la Table pour l’unité démocratique (MUD) a adressé une lettre au dirigeant dominicain dans laquelle elle estime que « l’environnement n’est pas propice pour continuer avec la phase de dialogue exploratoire prévue » aujourd’hui.
A titre d’exemples, le député Luis Florido, qui avait participé à la première séance de rapprochement les 13 et 14 septembre à Saint-Domingue, cite l’absence de programme de rencontres, regrettant également que le gouvernement n’ai toujours pas désigné de troisième pays garant du dialogue après avoir choisi la Bolivie et le Nicaragua.
La MUD a choisi comme pays accompagnateurs le Chili, le Mexique et le Paraguay. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a, de son côté, confirmé lundi que la « délégation du Venezuela serait présente, sans faute, disciplinée, ponctuelle et disposée à poursuivre le dialogue ».
La timide reprise des discussions entre le pouvoir et l’opposition vénézuéliens a débuté mi-septembre, après quatre mois de manifestations presque quotidiennes contre le président Maduro entre avril et juillet 2017.
La médiation a été proposée par le président dominicain Danilo Medina et l’ex-chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero. Après les contacts du 13 et 14 septembre, le président dominicain Danilo Medina avait annoncé une prochaine réunion, toujours dans son pays, pour ce mercredi 27 septembre. Mais les réserves de l’opposition menacent de bouleverser ce calendrier.
Toutefois, l’opposition, dont la priorité est de « gagner les élections » régionales du 15 octobre prochain, n’écarte pas une éventuelle participation de dernière minute si les conditions arrivaient à être réunies.