L’association américaine de défense des libertés American Civil Liberties Union (ACLU) a introduit dernièrement un recours visant à empêcher la Maison-Blanche d’entrer en possession de données privées d’utilisateurs du réseau social Facebook, opposés au chef d’Etat américain Donald Trump.
Les autorités américaines avaient demandé en février dernier à Facebook de partager avec elles des données de trois utilisateurs considérés, d’après l’administration américaine, comme des militants hostiles au milliardaire président.
Un de ces utilisateurs avait créé une page intitulée « DisruptJ20 », qui abritait des échanges sur des manifestations contre l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier dernier. Cette page a été visitée par des milliers d’utilisateurs du réseau social dont les identités seraient partagées avec l’administration américaine si Facebook fait suite à ses demandes.
L’ACLU a présenté devant un tribunal de Washington une requête dans l’objectif d’annuler ces demandes ou tout au moins de les restreindre. Dénonçant leur caractère « excessif », cet organisme de la société civile estime qu’elles enfreignent le quatrième amendement de la Constitution interdisant les perquisitions abusives.
D’après ce recours, l’étendue de ces demandes permettrait aux autorités de mettre la main sur les informations relatives aux trois utilisateurs et à des données liées à de tierces personnes, dont des messages privés ou des opinions exprimées sur différents sujets sociopolitiques.
Il est à noter que les trois utilisateurs concernés n’étaient pas informés de ces demandes au départ, étant donné que les requêtes étaient assorties d’une consigne de silence. Après contestation du réseau social, l’administration américaine a consenti à la lever mi-septembre en appel.