En cessation de paiement, la compagnie aérienne britannique Monarch a déposé le bilan lundi. La compagnie, qui emploie 2 100 personnes en tant que compagnie aérienne et tour-opérateur, est désormais placée entre les mains du cabinet KPMG, nommé administrateur.
Monarch a perdu son certificat de transport aérien et a donc dû cesser immédiatement toutes ses activités. Tous les vols, séjours, 330 000 réservations au total ont été annulées définitivement. Les répercussions sont conséquentes. La première d’entre elles est la plus vaste opération de rapatriement organisée en Grande-Bretagne en temps de paix qui devrait concerner 110 000 voyageurs, d’une trentaine de pays.
A cette fin, une trentaine d’avions ont été affrétés par l’autorité britannique de l’aviation civile (CAA). Le rapatriement se fera sans surcoût pour les passagers. Un premier avion de 165 passagers est arrivé à l’aéroport londonien de Gatwick en provenance d’Ibiza dans la matinée.
Par ailleurs, plus de 2 000 salariés de la compagnie aérienne risquent de se retrouver au chômage. Le ministre britannique des Transports Chris Grayling a annoncé avoir eu des discussions avec plusieurs responsables du secteur aérien pour qu’ils embauchent ces salariés au plus vite.
Monarch a été fondée en 1968. Elle est la plus grosse compagnie aérienne britannique à être placée en cessation de paiement. Très appréciée des vacanciers britanniques, la compagnie aérienne n’a toutefois pas réussi à faire face à la concurrence féroce que se livrent les compagnies aériennes en Méditerranée.
Dans une lettre à ses salariés, le directeur général de Monarch estime que les attentats terroristes et leurs dégâts sur le tourisme en Egypte, en Tunisie et en Turquie, sont la « raison première » de la faillite de la compagnie.