Le parquet de Rio de Janeiro a formellement accusé mercredi l’ex-président du Comité olympique brésilien, Carlos Artur Nuzman, et l’ex-président de l’association internationale des fédérations d’athlétisme, Lamine Diack, ainsi que son fils Papa Massata Diack, d’avoir pris part à un réseau international d’achats de voix ayant permis l’attribution de l’organisation des Jeux Olympiques 2016 à la ville brésilienne de Rio de Janeiro.
L’acte d’accusation mentionne que Carlos Nuzman et l’ex-gouverneur de Rio, Sergio Cabral, ont «directement sollicité» auprès d’un businessman «le versement de 2 millions de dollars» à Papa Massata Diack, fils de l’ex-patron de l’athlétisme mondial, «pour s’assurer des voix pour l’élection de Rio». Ainsi, Papa Massata Diack, Sergio Cabral et le businessman en question, Arthur Soares, ont été mis en accusation, de même qu’un ancien proche collaborateur de Nuzman, Leonardo Gryner. Ce dernier était jusqu’à présent en détention provisoire tandis que Cabral purge une peine de 15 ans de prison et Soares s’est enfui.
Le parquet affirme que l’ancien président du Comité olympique brésilien et l’ex-gouverneur de Rio ainsi que Gryner ont rencontré Lamine Diack en août 2009 à Berlin. A l’époque, le patron de l’athlétisme mondial leur a demandé de s’arranger avec son fils pour le versement des bakchichs.
Pour rappel, Carlos Nuzman, qui a également dirigé le comité d’organisation des JO 2016, a été arrêté le 5 octobre dernier à son domicile et a été incarcéré depuis.