Le site web d’informations «Tout sur l’Algérie» (TSA) est partiellement inaccessible depuis le 5 octobre dernier dans ce pays d’Afrique du nord, suscitant la protestation d’une dizaine d’autres sites et médias algériens.
Le portail web TSA est inaccessible depuis près de trois semaines sur les réseaux publics Internet et mobile algériens. Ainsi, les éditeurs algériens de 16 organes de presse en ligne ont dénoncé, dans un communiqué diffusé sur TSA, qui est accessible en France, une censure «intolérable», affirmant que «rien ne justifie cette censure».
«Elle attaque les libertés fondamentales de l’expression, de la presse et de l’entreprise. Nous nous élevons contre tout recours à ce type de procédés pour contrôler l’édition de la presse électronique et appelons à la levée de la censure de TSA dans les meilleurs délais », ont-ils ajouté. Ces organes de presse ont promis de demeurer « mobilisés jusqu’au dénouement » de cette affaire, dont ils font « une question de principe ».
A propos de TSA, cette entreprise de presse de droit français existe depuis 2007 suite à une initiative des frères Hamid et Lounès Guemache. Ses serveurs se trouvent en France. TSA se montre souvent critique à l’égard du régime, proposant des contenus en français comme en arabe.
TSA est inaccessible via le réseau ADSL de l’opérateur public Algérie Télécom, qui plus est l’unique fournisseur d’accès à Internet dans le pays, et également via le réseau mobile de sa succursale, Mobilis. Toutefois, il est possible d’y accéder via les opérateurs mobiles privés Ooredoo et Djezzy.