Le lanceur Vega de la société française «Arianespace» mettra en orbite le 8 novembre courant, le premier satellite marocain baptisé «Mohammed VI-A» en attendant le lancement en 2018, du second satellite du même type «Mohammed VI/B».
Pour rappel les deux satellites ont été acquis par le Maroc aux termes d’un accord conclu en France, avec la société Arianespace, Airbus et Thales, sous le mandat du président François Hollande en 2013.
Développé par le consortium Thales Alenia Space en tant que mandataire et Airbus en co-maîtrise d’œuvre, le satellite marocain d’observation de la
Terre, sera mis en orbite par le lanceur Vega, dont le décollage est programmé pour le mercredi 8 novembre à 01h42mn31s, heure marocaine, depuis le site de Kourou, en Guyane française.
Dépendant du Centre royal de télédétection spatiale (CRTS), les deux satellites ont la capacité de relever au sol des images haute définition et en trois dimensions.
Equipé d’un dispositif technologie des plus avancées en matière d’observation spatiale, le Satellite « Mohammed VI-A » offre de nombreuses applications en matière de surveillance de l’environnement, de gestion des ressources forestières et pastorales, de prospection des eaux souterraines et de surveillance des eaux de surface, ainsi que dans le domaine de l’aménagement du territoire, le contrôle des constructions et l’éradication des bidonvilles. Il peut également servir pour la surveillance des frontières, du trafic de drogue et les flux migratoires clandestins.
Le nouveau satellite permettra également au Maroc de démultiplier les capacités de ses services de cartographie et de topographie, ainsi que ceux dédiés à la surveillance des infrastructures routières, des réseaux de transport et du littoral national, qui s’étend sur plus de 3500 km au long de la Méditerranée et de l’Océan Atlantique.
Selon le Centre spatial guyanais, en raison de l’heure tardive du lancement, il n’y aura pas d’animation et de retransmission sur écran géant à Cayenne et Sinnamary, mais la scène sera visible en streaming.
L’annonce du lancement du premier satellite marocain n’est pas passée sans inquiéter les voisins immédiats du Royaume du Maroc, notamment l’Algérie et l’Espagne.
Selon, la presse madrilène, le Maroc a non seulement pris un sérieux avantage sur son adversaire numéro Un, l’Algérie, mais également sur l’Espagne, notamment au niveau du Détroit de Gibraltar et des présides occupés de Ceuta (Sebta) et Melilla.