Dans le but de contrôler les effets de l’inflation galopante, le controversé président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé hier mercredi, une augmentation de 30% du salaire minimum mensuel, porté à l’équivalent de 4,30 dollars au taux d’échange sur le marché noir.
Un nouveau billet de 100 000 bolivars doit également être mis en circulation.
Cette hausse, qui n’est pas la première du genre, est valable tant pour le secteur privé que pour le secteur public. A compter d’hier mercredi, le nouveau salaire minimum mensuel est de 177.507 bolivars, contre 136.544 bolivars lors de l’augmentation précédente.
Le nouveau billet de 100.000 bolivars, dont la mise en circulation a été annoncée par le président Maduro, représente ainsi plus de deux semaines du nouveau salaire minimum.
Cette augmentation des salaires est également accompagnée d’une hausse des tickets-repas, ce qui porte le salaire total à 456.507 bolivars par mois, soit un peu plus de 11 dollars au marché noir.
Dans une émission de télévision, Nicolas Maduro a déclaré vouloir défendre les salaires face aux attaques spéculatives des ennemis jusqu’à ce que le pays puisse atteindre un nouvel équilibre dans une nouvelle économie.
Le Venezuela est confronté à la pire inflation du monde, illustrée par des files d’attente interminables devant les supermarchés et les distributeurs de billets, des rayons de pharmacies à moitié vides bref, les plus grandes difficultés à trouver des biens de première nécessité.
Son économie, très dépendante des exportations de pétrole, a fortement décliné depuis l’effondrement des cours du brut. Cette crise économique a entraîné la crise politique que connaît le pays depuis plusieurs mois maintenant, l’opposition accusant le président Maduro de mauvaise gestion et réclame sa démission.