L’Inde a, à nouveau, enregistré un déficit commercial lors de la dernière année fiscale. La faute revient aux importations de pétrole, trop importantes et, de ce fait, onéreuses.
L’année d’avant, l’Inde avait déjà constaté un déficit commercial de 119 milliards de dollars américains. Ce qui était jugé important à l’époque. Malheureusement, le déficit commercial a continué de se creuser cette année : selon les chiffres officiels provisoires rendus public vendredi 13 avril dernier, le pays réalise une perte de 185 milliards de dollars américains. Pourtant, le gouvernement a pu atteindre ses objectifs d’exportation avec plus de 300 milliards de dollars américains engrangés. Ce, malgré la crise dans l’Union Européenne. Pour franchir ce pallier, la puissance émergente a dû proposer ses produits à d’autres pays émergents situés en Asie du Sud et, beaucoup plus loin, en Amérique Latine. Le textile, la pharmacie et l’ingénierie constituent les secteurs qui ont réalisé les meilleures performances.
Malgré ce motif de satisfaction, le déficit commercial n’a pas été évité. La faute à l’achat du brut et des carburants. Sur les 485 milliards de dollars américains qu’ont coûtés les importations, le tiers, soit près de 162 milliards de dollars américains, a été englouti par le pétrole et les produits pétroliers. C’est ce qu’on appelle une addition salée. L’Inde a été, une fois de plus, victime des variations des cours mondiaux de pétrole. Une situation difficile à changer du fait que le pays importe 80 % de son pétrole de l’étranger. Le gouvernement devra réfléchir à d’autres voies et moyens pour éviter un nouveau déséquilibre de la balance commerciale dans l’année fiscale en cours.