L’Arabie saoudite a saisi la réunion en urgence des ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe hier dimanche au Caire, pour condamner une nouvelle fois l’Iran, qu’elle accuse de menacer la sécurité arabe en apportant son soutien à des milices terroristes comme le Hezbollah libanais ou les houthis yéménites.
Les ministres arabes des Affaires étrangères étaient réunis au Caire pour examiner le tir de missile de fabrication iranienne lancé contre la ville de Riyad à partir du Yémen.
Hormis l’interdiction des chaînes de télévision financées par l’Iran et diffusées via des satellites arabes, aucune autre mesure concrète n’a été adoptée par la conférence ministérielle.
Lors de la conférence de presse de clôture, les pays arabes se sont montrés déterminés à soutenir les mesures que l’Arabie saoudite jugera adéquates pour assurer sa sécurité contre l’Iran.
Le communiqué final condamne aussi le Hezbollah libanais, qualifié d’organisation terroriste, et l’accuse d’être le bras armé de l’Iran dans ses ingérences dans le monde arabe.
La position face au Hezbollah explique le boycott de la réunion par le Liban pour qui le Hezbollah fait partie intégrante du peuple et du gouvernement libanais.
Toutefois, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheit a pris soin de préciser lors de la conférence de clôture qu’il n’était pas question au stade actuel de «déclarer la guerre à l’Iran».
Mais les pays arabes vont porter le dossier devant des organisations internationales, notamment auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, où la question d’une résolution visant l’Iran doit être discutée.
Déjà fortes de longs mois, les tensions entre l’Arabie saoudite et l’Iran ont été exacerbées par la démission surprise du Premier ministre libanais Saad Hariri, allié de la monarchie wahhabite, annoncée le 4 novembre alors qu’il se trouvait à Ryad, en Arabie saoudite.