Shmuel Hauser, le président de l’ISA, l’Autorité israélienne de régulation des marchés financiers, a annoncé en début de semaine son intention de proposer une interdiction de cotation sur la Bourse de Tel Aviv des entreprises utilisant le Bitcoin et d’autres monnaies virtuelles.
Cette proposition devrait être faite dès la semaine prochaine au conseil d’administration de l’ISA. Il s’agit d’interdire la cotation des entreprises dont la principale activité porte sur les devises numériques qui souhaitent entrer en Bourse et de suspendre les transactions des entreprises qui sont déjà cotées. Cette interdiction devrait être maintenue tant que l’utilisation des crypto-monnaies ne sera pas réglementée.
Shmuel Hauser justifie son projet par le sentiment que les cours du Bitcoin se comportent comme des bulles et la volonté de préserver les investisseurs de cette volatilité et de cette incertitude. Cette inquiétude est partagée par plusieurs autres pays.
Ce mois, le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire a également exprimé son souhait de voir une régulation du Bitcoin au niveau mondial, demandant un débat sur la crypto-monnaie au niveau du G20 à l’occasion du sommet prévu en avril 2018.
Bruxelles avait auparavant fait une demande similaire, insistant sur le renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, en particulier sur les plateformes d’échange du Bitcoin et autres monnaies.
La crypto-monnaie Bitcoin poursuit son ascension. Après avoir fait irruption sur la scène financière internationale en 2017, elle est passée de 1 000 dollars environ par unité en janvier à plus de 16 000 dollars à la mi-décembre. Mais cette hausse spectaculaire fait craindre une bulle, même dans les milieux financiers rompus à la spéculation.