Des chercheurs américains ont publié la semaine dernière un rapport qui classe l’Inde à l’une des dernières places au monde en matière d’environnement, confirmant ainsi une tendance qui sévit depuis déjà plusieurs années dans ce pays.
Le rapport intitulé «Indice de performance environnemental» analyse la santé environnementale de 180 pays en prenant en compte 24 facteurs, de la préservation de l’agriculture à la qualité de l’air et de l’eau. Dans ce classement, l’Inde est passé en deux ans, de la 140ème à la 177ème place, sur un total de 180 pays.
La qualité de l’air dans le pays est particulièrement inquiétante. Si la capitale New Delhi a souvent défrayé la chronique sur ce point, le problème est bien plus large.
Dix des 20 villes les plus polluées au monde se trouvent en Inde. La pire d’entre elles est Gwalior, métropole du centre du pays qui compte à peine 1 million d’habitants mais abrite beaucoup d’industries polluantes et connaît une explosion du nombre de véhicules.
Le rapport « Indice de performance environnemental » est publié tous les deux ans par des chercheurs des universités américaines de Yale et de Columbia, en partenariat avec le forum économique mondial de Davos.
Seuls le Bangladesh, le Burundi et la République Démocratique du Congo ont fait pire que l’Inde en matière de préservation de l’environnement dans le monde.
Mais conscient de la menace, l’Inde initie des efforts pour changer la donne. Le prix de l’énergie solaire dans le pays est devenu moins cher que celle du charbon dans la plupart des Etats indiens, ce qui freine l’utilisation des centrales thermiques.
Cependant, il faudra encore beaucoup de temps à l’Inde pour endiguer une pollution qui semble indissociable avec la croissance économique du pays qui est l’une des plus fortes au monde.