Washington a défendu mardi, à la tribune des Nations Unies, sa nouvelle politique nucléaire, soulignant la nécessité de plus de fermeté pour affronter l’insécurité croissante.
Pour rappel, le Pentagone a révélé la semaine dernière la nouvelle politique nucléaire américaine, précisant que les Etats-Unis entendent acquérir de nouvelles armes de faible puissance, en réaction au réarmement de la Russie et de la Chine. A noter que Moscou et Pékin ont catégoriquement démenti cette allégation.
S’exprimant mardi à la Conférence sur le désarmement de l’ONU à Genève, l’ambassadeur américain Robert Wood a affirmé que l’actuel climat sécuritaire est «plus dynamique, complexe, exigeant et menaçant que depuis la fin de la Guerre froide».
Ce responsable a accusé les gouvernements russe, chinois et nord-coréen de renforcer leur arsenal nucléaire et d’«augmenter l’importance des armes nucléaires dans leur stratégie sécuritaire».
En réaction, Moscou a condamné le «caractère belliqueux» et « antirusse» de la nouvelle politique nucléaire des Etats-Unis, avant d’annoncer son intention de prendre «les mesures nécessaires» pour garantir la sécurité de la Russie.
Quant à la Chine, elle a catégoriquement rejeté le rapport du département américain de la défense, affirmant que ce document lance «des supputations au hasard» sur les intentions de Pékin. De son côté, Téhéran a accusé Washington de «rapprocher l’humanité de l’anéantissement».
Certains observateurs soupçonnent le gouvernement américain de chercher à abaisser le seuil de déclenchement d’une frappe nucléaire et d’enfreindre des traités de non-prolifération des armes nucléaires.