Trois éléments des troupes du général Khalifa Haftar ont trouvé la mort mercredi dernier lors d’une attaque à la voiture piégée dans la région de Waddan, située dans le centre du territoire libyen, rapporte la presse libyenne.
Cet attentat a pris pour cible l’Armée Nationale Libyenne (ANL), autoproclamée par le général Haftar. A en croire le général Ahmed Al Mesmari, porte-parole de ces forces, l’attaque s’est déroulée à l’ouest de la ville de Waddan, sur une voie menant à Tripoli, situé à plus de 500 km au nord. La même source a fait état de trois morts et deux blessés parmi les hommes de Haftar postés au barrage.
Jusqu’à présent, cette attaque n’a pas été revendiquée. Néanmoins, l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) demeure active en Libye, notamment au centre et dans le sud du territoire, bien qu’ayant perdu le contrôle de son principal bastion de Syrte (nord) en décembre 2016.
Le groupe EI a gagné du terrain en Libye en raison du chaos qui y règne. Deux administrations parallèles y mènent une guerre du pouvoir. D’une part, un gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale siège dans la capitale Tripoli, et de l’autre, une autorité règne sur l’est libyen, avec l’appui des troupes du général Haftar.
Par ailleurs, la Libye s’est muée en plaque tournante de l’immigration irrégulière. Sa réputation est ternie en raison de l’exploitation de bon nombre de migrants subsahariens venus essayer de gagner le continent européen en traversant la mer Méditerranée.