La politique migratoire au Maroc vient d’être renforcée avec l’annonce, ce mardi 27 mars, de l’assouplissement des critères d’octroi des cartes de séjour pour la régularisation des sans-papiers.
«Dans le cadre de la philosophie pleinement humaniste de cette opération de régularisation, et suite aux concertations entre le CNDH et les partenaires concernés, il a été décidé d’assouplir les critères d’éligibilité pour élargir le contingent des étrangers bénéficiaires de la régularisation», précise dans un communiqué, la Commission nationale de suivi et de recours en charge de la deuxième opération de régularisation des migrants en situation administrative irrégulière dans le Royaume.
A ce titre, près de 24.000 personnes seront régularisées, selon Driss Yazami, président de la Commission nationale de suivi et de recours, également président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), un organisme étatique qui chapeaute la régularisation des sans-papiers majoritairement des Subsahariens africains.
Avec les nouvelles mesures, ce sont les femmes et leurs enfants, indépendamment des critères initiaux de la circulaire, les mineurs non accompagnés, les étrangers pouvant justifier d’une activité professionnelle mais démunis de contrat de travail, qui pourront être régularisés en priorité. La condition initiale d’avoir passé cinq ans de vie au Maroc a sauté, pourvu que le postulant dispose «d’un niveau d’instruction équivalent au collège».
Le Maroc a adopté sa nouvelle politique migratoire en 2013 et a déjà mené deux campagnes de régularisation de clandestins. La première campagne avait abouti à la régularisation de la situation de quelques 23.000 migrants en 2014.
Cet exemple marocain est salué par plusieurs observateurs, à l’heure où certains pays arabes comme l’Algérie, brillent par des campagnes d’expulsions massives qu’ils réservent aux sans-papiers surtout africains.