Un collectif brésilien d’avocats pénalistes a sollicité lundi auprès du Tribunal suprême l’émission d’une injonction permettant la remise en liberté de l’ex-chef d’Etat Luiz Inacio Lula da Silva qui purge depuis samedi dernier, une peine de 12 ans de prison pour corruption.
C’est le juge Marco Aurelio Mello, qui fait partie des 11 juges du Tribunal suprême brésilien, qui a reçu cette requête. Celle-ci demande la remise en liberté de l’ensemble des détenus dont le recours devant cette instance n’a pas encore été examiné. L’ex-dirigeant brésilien, au pouvoir de 2003 à 2010, est exactement dans cette situation.
Si le juge Marco Aurelio Mello donne une suite favorable à cette requête en émettant une injonction, Lula sera libéré, le temps que son recours soit examiné.
Certains observateurs estiment que ce magistrat pourrait demander mercredi, lors de la séance prévue, la révision d’une décision prise par le Tribunal suprême en 2016, qui rend possible un emprisonnement en cas de confirmation d’une peine en appel. Il est à noter que Marco Aurelio Mello avait publiquement déclaré être favorable à une annulation de cette décision.
La justice brésilienne a condamné l’icône de la gauche à dix ans de prison pour avoir attribué des marchés publics à une société de construction contre des travaux de réfection de son duplex en bord de mer pour un coût de 953.000 euros (1,05 million de dollars). Cette peine a été alourdie à 12 ans et un mois d’emprisonnement en appel en janvier dernier.