La Russie a opposé son veto contre une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies, visant à créer un mécanisme d’enquête sur le recours des forces armées syriennes aux armes chimiques contre les civils.
La confrontation entre les Etats-Unis et la Russie sur le dossier s’est durcie et l’hypothèse de frappes occidentales en riposte à une attaque chimique présumée imputée au régime de Bachar al-Assad se précise.
La Russie a justifié son recours à un douzième veto dans le sillage des sept années de conflit en Syrie, par la volonté de «ne pas entraîner le Conseil de sécurité dans des aventures». Mais les deux projets concurrents de Moscou n’ont pas non plus réuni suffisamment de voix pour être adoptés.
L’Organisation internationale sur les armes chimiques (OIAC), a annoncé hier mardi l’envoi sous peu, d’une équipe sur le terrain pour faire la lumière sur ce qui s’est passé à Douma en Ghouta orientale, l’enclave rebelle située aux portes de Damas et visée par une féroce offensive des troupes de Bachar al-Assad accusée d’y avoir mené ce week-end, une attaque chimique contre les populations civiles de cette localité.
Mais les occidentaux et à leur tête les Etats-Unis et la France, n’entendent pas baisser les bras et font clairement planer la menace de représailles militaires contre les forces du régime syrien.
Depuis Paris, le président français Emmanuel Macron a précisé que son pays annoncera dans les prochains jours la décision sur sa riposte, en coordination avec les alliés américain et britannique.
Renforçant le sentiment d’une action imminente, le président américain Donald Trump a annulé lundi un déplacement prévu en fin de semaine au Pérou afin de continuer à gérer personnellement le dossier syrien.
Le destroyer lance-missiles américain USS Donald Cook a quitté le port chypriote de Larnaca où il faisait escale et se trouve dans une zone d’où il peut facilement frapper la Syrie.
L’armée syrienne a placé ses forces «en état d’alerte» et la Russie, dont les forces sont présentes sur le sol syrien, a averti qu’une intervention américaine serait «très, très dangereuse».