L’ancien président Luis Inacio Lula da Silva qui purge actuellement une peine de prison, a été à nouveau mis en examen par un tribunal brésilien pour corruption et blanchiment d’argent dans une nouvelle affaire autour de pots-de-vin versés par l’entreprise Odebrecht.
De même, Gleisi Hoffman, la sénatrice et présidente du Parti des travailleurs (PT), dont Lula est membre, a été elle aussi mise en examen dans cette même affaire.
D’après un communiqué du ministère public, «l’origine des actes criminels remonte à 2010, lorsque l’entreprise de construction Odebrecht a promis à Lula, président de la République à l’époque, 40 millions de dollars en échange de décisions politiques qui profiteraient au groupe».
Et d’ajouter que cette enveloppe « a été mise à la disposition du PT et a été utilisée dans des opérations telles que celle qui a profité » à Mme Hoffman dans la course à la présidence de l’Etat de Parana en 2014.
Rappelons que, depuis le 7 avril dernier, Lula purge une peine de douze ans de prison pour corruption passive et blanchiment d’argent. Il lui avait été reproché d’avoir accepté un appartement sur la côte, non loin de Sao Paulo, en contrepartie de facilités politiques. De plus, l’ancien chef d’Etat brésilien est inculpé dans six autres affaires.
Il est à noter que deux anciens ministres brésiliens des Finances, en l’occurrence Antonio Palocci et Paulo Bernardo, ont également été mis en examen.
Selon la procureure générale Raquel Dodge, Gleisi Hoffman, son époux, Paulo Bernardo, et le chef de cabinet de la sénatrice, Leones Dall’Agnol, ont « reçu au moins 3 millions de reais (environ 1,3 million de dollars) de pots-de-vin » en 2014. Une accusation catégoriquement rejetée par la présidente du PT.