Quelques jours à peine après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, les violences reprennent de plus belle. Des bombardements israéliens à l’est de la ville de Gaza en réplique à des tirs depuis l’enclave palestinienne ont causé la mort hier mercredi soir de trois Palestiniens.
L’armée israélienne a annoncé dans un communiqué que son artillerie avait « visé sept postes militaires contrôlé par le Hamas, une organisation terroriste ». Elle affirme que ces frappes ont été décidées en réplique à des tirs depuis l’enclave palestinienne vers des soldats israéliens, des tirs qui ont, selon les médias, blessé un soldat israélien qui a été évacué vers un hôpital.
Pourtant, pas plus tard que samedi dernier, le Hamas avait annoncé un cessez-le-feu après une escalade de violences la veille qui a coûté la vie à quatre Palestiniens, dont trois membres de la branche militaire du Hamas, et un soldat israéliens, le premier à être tué dans le secteur de la bande de Gaza depuis la guerre de 2014. L’accalmie qui régnait depuis le weekend dernier avait même poussé Israël à rouvrir mardi partiellement le terminal de Kerem Shalom, fermé le 9 juillet, par où transitent les marchandises destinées à la bande de Gaza.
Avant l’annonce du cessez-le-feu, les violences avaient atteint un pic et menaçaient de dégénérer en guerre. Les autorités israéliennes ont rapporté ces dernières semaines une vingtaine d’incendies par jour et près de 3 000 hectares brûlés depuis le 30 mars par des engins incendiaires artisanaux lancés depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël. Depuis le début, le 30 mars dernier, de manifestations contre le blocus israélien qui dure depuis plus de 10 ans et pour réclamer le droit au retour des Palestiniens qui ont fui ou ont été chassés de leurs terres à la création d’Israël en 1948, au moins 153 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens dans la bande de Gaza le long de la barrière qui sépare l’enclave palestinienne d’Israël.