La Cour suprême brésilienne a annulé lundi une décision judiciaire prise la veille, et qui empêchait les ressortissants vénézuéliens d’accéder au sol brésilien par la frontière terrestre nord du pays.
Dans sa décision prise vers minuit, la juge Rosa Weber a estimé qu’«il n’y a pas de raison, sous prétexte de difficultés d’accueil des réfugiés, de recourir à une solution de facilité de ‘fermer les portes’» du pays.
Dimanche dernier, un juge fédéral a décidé d’arrêter le flux de migrants originaires du Venezuela jusqu’à ce qu’ils soient plus globalement répartis sur le reste du territoire brésilien et que les préalables pour «un accueil humanitaire» dans l’Etat de Roraima (nord) soient réunis. Ainsi, les forces de l’ordre ont commencé à appliquer l’interdiction d’entrer au Brésil pour les citoyens vénézuéliens.
Environ une moyenne quotidienne de 500 ressortissants vénézuéliens, fuyant leur pays confronté à une crise politico-économique sans précédent, entre au Brésil via la frontière avec l’Etat de Roraima. D’après les chiffres officiels, son chef-lieu, Boa Vista qui compte 330.000 habitants, a accueilli déjà près de 25.000 Vénézuéliens.
La mesure, qui est entrée en vigueur lundi à 17h00 heure locale (20h00 GMT), ne permettait que le passage de citoyens vénézuéliens désireux de retourner dans leur pays, ainsi que celui des Brésiliens et des ressortissants d’autres nationalités.