Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé hier lundi un texte rédigé par les Etats-Unis dans lequel ils s’engagent à faire en sorte que les livraisons de l’aide humanitaire à la Corée du Nord ne soient pas entravées par leurs sévères sanctions contre ce pays.
Ce texte regroupe de nouvelles directives pour autoriser des groupes humanitaires et des agences de l’ONU à obtenir rapidement des exemptions du Comité des sanctions qui supervise leur application.
Le Comité des sanctions du Conseil de sécurité a approuvé ces mesures après des semaines de négociations. Il doit dorénavant envoyer une note aux 193 membres de l’Organisation des Nations unies pour «fournir une explication claire» de la procédure pour les exemptions qui améliorera «la livraison de l’assistance humanitaire» à la Corée du Nord.
Dans le sillage des nouvelles directives adoptées par le Conseil de sécurité, le gouvernement sud-coréen devrait également relancer son programme d’aides humanitaires à la Corée du Nord.
Séoul avait décidé il y a environ un an, de fournir à son voisin du Nord des aides d’une valeur globale de 8 millions de dollars icluant des produits nutritifs et des vaccins via le Programme alimentaire mondial (PAM), et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Mais le projet avait été suspendu suite aux tensions aggravée par les provocations de la Corée du Nord et le budget était resté non utilisé.
Des responsables de l’ONU estiment qu’environ dix millions de personnes en Corée du Nord, soit près de la moitié de la population de ce pays, sont sous-alimentées. Cette situation explique l’insistance des résolutions des Nations unies sur le fait que les sanctions contre ce pays ne doivent pas affecter l’aide humanitaire.
Mais la réalité est toute autre et les organisations estiment que le commerce strict et les mesures bancaires créent des obstacles bureaucratiques et ont une incidence négative certaine sur la célérité de la circulation des approvisionnements vitaux.