Revenu sur sa décision initiale, le gouvernement maltais a autorisé hier mardi le navire humanitaire Aquarius, affrété par l’ONG SOS Méditerranée et Médecins Sans Frontières, à accoster dans un port de Malte.
Les 141 migrants secourus qui se trouvaient à bord de ce navire, ainsi que 114 secourus par un autre bateau arrivé lundi soir, seront répartis entre plusieurs pays européens.
Joseph Muscat, le Premier ministe maltais, a écrit sur Twitter que son pays donnait la permission à l’Aquarius d’entrer dans ses ports, « même s’il n’a pas l’obligation légale de le faire ».
Cette décision a été annoncée après un accord européen pour répartir les migrants dans plusieurs pays européens. Madrid a annoncé que l’Espagne accueillera 60 migrants, tout comme la France, 50 iront en Allemagne, 30 au Portugal, 5 au Luxembourg et 50 resteront à Malte.
L’Ofpra, l’Office français des réfugiés et apatrides, va envoyer dès demain jeudi une mission sur place pour identifier les réfugiés en vue de leur accueil en France, s’assurant que ces personnes relèvent bien du droit d’asile.
Les personnes sélectionnées arriveront ensuite en France où elles recevront rapidement le statut de réfugié ouvrant la voie à un titre de séjour.
La décision des autorités maltaises met fin à une novelle crise autour du sort de migrants secours en mer qui aura duré quatre jours, durant lesquels l’Italie, l’Espagne et la Tunisie ont refusé d’accueillir le navire humanitaire.
Mais en dépit de ce dénouement, les voix sont nombreuses à se lever pour l’établissement d’ « un mécanisme pérenne » d’accueil des migrants secourus en mer, et non plus des gestions au cas par cas.
En juin, le Conseil européen a adopté la proposition française d’ouvrir des centres fermés sur les rives européennes pour accueillir les migrants mais aucun pays européen ne s’est proposé jusqu’ici pour en ouvrir sur son sol.