Les troubles qui secouent le Mali depuis le coup d’Etat militaire du 22 mars dernier à Bamako feraient les affaires d’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique). Selon des témoins, le groupe terroriste contrôlerait le nord du pays.
Selon une source sécuritaire mauritanienne, AQMI aurait su profiter du chaos dans le pays pour imposer sa domination dans les trois régions du nord du Mali grâce à une alliance avec le groupe islamiste Ansar Dine (défenseurs de l’islam), un groupe armé qui souhaite imposer la charia dans tout le Mali, et le renforcement de ses rangs avec de nouvelles recrues tunisiennes, libyennes et marocaines. L’arrivée de ces nouvelles recrues a été confirmée par des témoins dans la ville de Tombouctou qui est actuellement aux mains d’Adou Yaya Hamame, le chef d’une unité d’élite d’AQMI. Symbole de l’alliance entre AQMI et Ansar Dine, Abou Yaya Hamame est secondé par un dénommé Sanda, qui est à la fois un soutien actif connu d’AQMI et le porte-parole du leader d’Ansar Dine Iyad Ag Ghaly, un ancien militaire qui s’était notamment illustré dans les rébellions touaregs des années 1990.
Le Mali est actuellement coupé en deux, occupé dans sa partie septentrionale par des groupes armés terroristes. Ses voisins attribuent cette situation à ce qu’ils ont appelé laxisme de la part de l’ancien président malien Amadou Toumani Touré dans la lutte contre AQMI. Une riposte des pays de la région est freinée par la situation confuse dans le pays, ce qui laisse tout le temps à AQMI et à son allié de renforcer leurs positions.