Le ministère iranien de la Santé a annoncé que 84 personnes sont décédées après avoir consommé de l’alcool de contrebande, ces six dernières semaines sur presque 1.000 personnes empoisonnées.
Cité par l’agence ISNA, le porte-parole du ministère de la Santé, Iraj Harirchi a indiqué que 959 personnes avaient été traitées après avoir été empoisonnées. La plupart des cas ont été signalés dans la province d’Alborz, dans le nord du pays, et de Hormozgan, dans le sud.
En plus des décès, ces cas d’empoisonnement ont débouché sur 305 opérations pour souffrances rénales et 27 personnes souffrant de problèmes ophtalmologiques.
Cette vague de cas d’empoisonnement est inhabituelle selon le porte-parole du ministère de la Santé qui l’a attribuée principalement à l’utilisation de méthanol toxique au lieu d’éthanol, normalement utilisé dans la production d’alcools.
Des personnes ont été arrêtées et Iraj Harirchi a mis en garde contre le fait que même l’alcool fermé sous un emballage étranger pouvait être contrefait. Fin septembre, plusieurs cas d’empoisonnement à l’alcool frelaté de contrebande, qui avait fait au moins 22 morts, avaient été signalés à travers le pays.
En Iran, seuls les membres des minorités religieuses reconnues par l’Etat ont le droit de produire ou d’acheter des boissons alcoolisées. Mais la consommation d’alcool de contrebande est largement répandue, alimentée par des marchands illégaux, malgré les sanctions prévues depuis la Révolution islamique de 1979, qui va des amendes à la prison en passant par des coups de fouet.