Hier mardi 8 mai 2012, le ministre koweïti du Pétrole Hani Hussein a annoncé que le gouvernement du pays, suite à des soupçons d’irrégularités, venait de demander au parquet d’enquêter sur le contrat de 800 millions de dollars US conclu entre la Kuwait Oil Co et la compagnie pétrolière Shell, deux des plus grandes compagnies pétrolières du monde.
La décision a été prise après l’examen par Hani Hussein du rapport d’une commission parlementaire. Le contrat en question concerne le développement du secteur gazier. Le Koweït, qui dispose de ressources pétrolières considérables, sources de 90% des recettes de son économie, fait malheureusement face à un manque criant de gaz naturel, ce qui empêche son industrie pétrochimique de tourner à plein régime. Le pays a récemment découvert des champs de gaz non associé, c’est-à-dire dissocié des gisements pétroliers. Le contrat attribué à Shell a pour but d’apporter à l’émirat une assistance technique dans l’exploitation de cette nouvelle manne. En juin dernier, des députés ont soulevé de nombreuses questions sur la façon dont le contrat avait été attribué à Shell en février 2010, notamment sur le fait qu’il n’y ait pas eu d’appel d’offres. La commission parlementaire avait ainsi été créée, ses membres choisis par un ancien ministre du Pétrole, et après plusieurs semaines d’enquêtes avait présenté son rapport à Hani Hussein.
Ce contrat gazier entre le Koweït et Shell devrait grandement contribuer à permettre à l’émirat d’accroître sa production de gaz non associé à son objectif de 28 millions de mètres-cubes d’ici 2016.